Prévalence

En épidémiologie, la prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population, dénombrant le nombre de cas de maladies à un instant donné ou sur une période donnée. Pour une affection donnée, on calcule ainsi le taux de prévalence, notion qui est fréquemment amalgamée abusivement avec la prévalence dans le langage courant[pas clair], en rapportant à la population considérée, le nombre de malades présents dans cette population (que le diagnostic ait été récent ou non). Le taux de prévalence est une proportion (généralement exprimée en pourcentage).

Évolutions possibles de prévalences au cours du temps.

Définitions

On parle de prévalence instantanée si la mesure est effectuée à un instant donné. C'est l'acception habituelle du terme, qui correspond à la définition ci-dessus.

On parle de prévalence sur un temps donné (mois, année, etc.) lorsqu'on dénombre les malades sur l'ensemble de la période retenue et non plus à un moment précis de cette période.

On parle de taux de prévalence vie-entière (au cours de l'existence) lorsqu'on mesure la proportion de personnes qui au cours de leur vie seront atteintes par une pathologie donnée.

Relations entre prévalence sur un temps donné et incidence

Il ne faut pas confondre prévalence sur une période donnée et incidence sur la même période. En effet, l'incidence annuelle (ou mensuelle) ne tient compte que des nouveaux cas par an (respectivement par mois), alors que la prévalence annuelle (ou mensuelle) s'appuie sur le nombre total de cas présents, c'est-à-dire ceux déjà présents plus ceux incidents. Ainsi la prévalence annuelle est toujours supérieure à l'incidence annuelle.

Si la prévalence est faible (P < 5 %), alors la relation entre incidence et prévalence sur la même période est P = I x D avec P = la prévalence, I = l'incidence, D = la durée moyenne de la maladie.

Situation en cas d'épidémie

En cas d'épidémie il y a déstabilisation de l'incidence ; la prévalence peut alors évoluer très différemment, par exemple selon l'impact de la maladie sur le taux de mortalité.

Si la maladie a une influence très faible sur le taux de mortalité de la population, à la fin de l'épidémie la prévalence déclinera lentement, la persistance de la maladie (temps nécessaire à la disparition de son agent étiologique) sera importante et la guérison de la population sera longue (schéma A).

Au contraire, si la maladie augmente de façon importante le taux de mortalité, la prévalence déclinera plus rapidement dès la fin de l'épidémie, sa persistance sera moins longue et la guérison de la population sera plus rapide (schéma B).

Voir aussi

Articles connexes

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